Lors du rire, le rythme cardiaque est d’abord accéléré, une minute de
rire peut ainsi augmenter le rythme cardiaque au même niveau que faire
dix minutes d'aviron. Ensuite le rythme des battements est ralenti et le
système parasympathique est prédominant. Comme mentionné précédemment,
les muscles lisses et artères se relâchent : le flux sanguin augmente,
la pression artérielle est donc diminuée. Au niveau de la respiration,
le rire favorise les échanges respiratoires de manière mécanique.
L'expiration est poussée plus loin et permet d'expulser le résiduel
respiratoire, de nettoyer et de libérer les voies aériennes supérieurs
(élimine les toxines). La valeur des échanges respiratoires peut
atteindre le triple et même le quadruple de celle de l'état de repos, le
sang est donc mieux oxygéné. Le rire peut donc avoir des effets
comparable à un exercice physique (les courbatures en moins). Certains
scientifiques comme le Dr Yvon St-Arnaud prétendent que le rire peut
prévenir et même traiter certaines maladies reliées au système
cardiovasculaire. En augmentant les échanges pulmonaires, le rire ferait
baisser le taux de graisses sanguines et contribuerait à la prévention
de l’artériosclérose, maladie qui se caractérise par un durcissement
progressif des artères. Le rire peut calmer une crise d'asthme en
relâchant en profondeur la musculature lisse des bronches par action du
système parasympathique. Les anxieux ont une respiration courte et
saccadée, des périodes de rire rééduquent dynamiquement le rythme
respiratoire.
D’après le docteur américain Miller après
avoir vu un film hilarant, des volontaires sains ont une meilleure
réactivité de l'artère brachiale. Inversement, après un film stressant,
on observe vasoconstriction et réduction du flux sanguin. Ces effets
persistent au minimum entre une demi-heure et trois quarts d'heure après
une bonne dose de rire ou de stress psychique. Le rire s'impose donc
comme une excellente règle d'hygiène de vie, au même titre que
l'exercice.